Une enfance plutôt banale pour une fille qui loin d’être banale…En effet, son histoire avait commencé tel un conte de fée. Elle vivait dans une jolie petite ville qui s’appelait Greenville, entourée de parents aimants, d’une petite sœur adorable, et habitant dans une charmante maison tout près d’une très belle et vaste forêt. Un cadre idyllique, n’est-ce pas ??? Malheureusement ça ne va pas durer….Car dans tous les contes de fées il y a un élément perturbateur… et dans cette histoire l'élément perturbateur n’est autre que la princesse : Mahira. Depuis qu’elle est toute petite, Mahira a des troubles de la personnalité. Au début ses parents ne s’inquiétaient pas, pensant que ce n’était rien de grave,  et c’est vrai qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer. Mahira était quelques fois très gentille et calme, et d’autres fois elle se mettait à crier et plus personne ne pouvait s’approcher d’elle. Des comportements plutôt normaux chez les enfants…Mais lorsqu’elle avait sept ans, ses parents commencèrent à s’inquiéter de leur fille :

31 octobre 1997
Aujourd'hui c'était l'anniversaire de Mahira,alors sa mère accompagnée de ses deux filles, décidèrent d’aller faire une promenade dans la vaste forêt de Greenville. Elles adoraient aller dans cet endroit, car même si on avait raconté un tas d’histoires à propos de ce lieu, comme dans la plupart des grandes fôrets à l'aspect morbides, elles, elles trouvaient cette forêt plutôt agréable et apaisant. Elles y passaient des heures, mais à chaque fois il y avait toujours un moment où Mahira s’arrêta net devant le même arbre. Elle cessa de parler, et si sa mère ou sa sœur voulaient la toucher, alors elle les repoussa violemment.  Sa mère essayait de trouver un raisonnement logique à cela : Peut-être était-ce son arbre préféré, et c’était une façon de le protéger. Et aujourd’hui n’échappa pas à la règle. Au bout d’une heure de marche, October se stoppa devant le fameux arbre. Elle était comme figée….Sa petite sœur âgée de cinq ans, s’approcha d’elle et la tira par la manche de sa veste.

Mahira, Mahira viens, viens! Mahira, sans quitter l’arbre des yeux, poussa sa sœur violemment contre le sol. Ne m’appelle pas Mahira. Lilly commença à pleurer, mais ça laissait Mahira indifférente. La mère des deux petites filles se précipita pour consoler Lilly, et fixa d’un œil inquiet sa fille. Mahira, ça suffit maintenant. A chaque fois qu’on va se promener dans cette forêt, tu t’arrêtes toujours devant le même arbre et tu deviens méchante ! Il faut que tu arrêtes ! Je ne suis pas Mahira! Je m’appelle Ellen !La mère resta stupéfaite ; c’était la première fois que Mahira évoqua Ellen. Qu’est-ce que tu racontes Mahira? Et regarde-moi quand je te parle jeune fille. Mais Mahira resta plantée devant cet arbre sans rien dire. Mahira ! Mahira !Allez viens on rentre à la maison ! La mère de Mahira prit Lilly dans ses bras et commença à s’éloigner, mais elle remarqua que son autre fille ne la suivit pas. October ! J’ai dit qu’on rentrait à la maison ! Ne me force pas à venir te chercher. Mahira fixa encore l’arbre et se mit à sourire.Oui d’accord, je vais le faire maintenant. semblait-elle dire à une personne invisible. Mahira rejoignit sa mère et sa sœur et sans dire un mot, elle se dirigea vers la maison. A qui parlais-tu tout à l’heure ? demanda la mère de Mahira à sa fille. Mais Mahira ne répondit pas. Elle ne lança même pas un simple regard à sa mère, elle se contenta de fixer la route. Mais dans ses yeux, on pouvait lire une grande violence, une trop grande violence pour une jeune fille de 7 ans…
Le retour à la maison se faisait dans un silence le plus total, on n’entendait seulement le bruit des feuilles qui tombaient au sol. Au bout d’une vingtaine de minutes, elles étaient arrivées devant le domicile familial et Mahira se précipita dans sa maison. Elle entra dans la salle à manger comme une furie en ignorant son père.Alors ma Mahira, c’était bien la promenade ? Mais Mahira ne répondait pas à la question et elle s’avança jusqu’au panier du chien de la famille, le prend dans ses bras et quitta la salle à manger. Son père se contenta d’hausser les épaules, car ce n’était pas la première fois qu’elle faisait mine de ne pas entendre ce qu’on lui disait. Une demi-heure plus tard, toute la famille était réunie autour de la table de la cuisine, enfin presque toute la famille, une seule personne manquait à l’appel : Mahira. Octou ; Octou, on mange !!Aucune réponse! Ah celle-là, quand elle est dans sa chambre; impossible de la faire sortir! La mère d’October monta dans la chambre de sa fille, mais personne. Elle soupira et entendit que dans la salle de bain, l’eau coulait à flot. Elle leva les yeux au ciel en se demandant ce que sa fille pouvait encore fabriquer et se dirigeait  vers la salle de bain. Elle vit October endormie près du lavabo, elle se précipita vers sa fille pour la réveiller, mais elle fit une macabre découverte : le corps du chien flottait dans la baignoire. Elle poussa un cri ce qui faisait sortir Mahira de son « sommeil ». La petite fille semblait complètement perdue. Lilly et son père se précipitaient dans la salle de bain. La petite sœur de Mahira se mit à pleurer quand elle vit le chien tandis que son père demeura figé. Tu as fait quoi October ? Qu’est-ce que tu as fait ?  cria son père. Mais, j’ai rien fait, c’est pas moi. Arrête Mahira! Tu ne vas pas me dire que Loulou s’est mis tout seul dans la baignoire et a allumé l’eau. Pourquoi tu as fait ça ??? Mahira éclata en sanglots. Mais c’est pas moi ! Je ne me souviens pas. La mère de Mahira tira sa fille par le bras et l’enferma dans sa chambre.Tu vas réfléchir à ce que tu as fait jeune fille ! Et on en reparlera. Bien évidemment, ils ont jamais reparlé de cet événement, car dès que la mère commença à en parler, Mahira faisait que de répéter que ce n’était pas elle, qu’elle ne se souvient pas pourquoi elle a été dans la salle de bain avec le chien. Les parents, certainement effrayés à l’idée que leur fille soit une folle, ont préféré oublier cet événement, en mettant ça de nouveau sur le compte de l’enfance et des expériences que l’on veut tester quand on a cet âge-là…Mais après cet événement, Mahira continua à avoir des comportements bizarres, et plus elle grandissait, et plus ça devenait fréquent. Et après que les parents de Mahira mettent en cause l’enfance pour expliquer ce comportement, maintenant c’était l’adolescence qui était responsable de ça. Et ils étaient persuadés que Mahiraavait découvert son secret : elle a été adoptée. Alors, ses parents décident de lui apprendre la nouvelle, nous sommes le 31 octobre 2003, jour des seize ans de Mahira...

31 Octobre 2006

Ses parents et Lilly,âgée maintenant de quinze ans, avaient mis les petits plats dans les grands pour célébrer les seize ans de leur fille. Ils avaient organisé un délicieux festin et alors que Mahira s’apprêtait à découvrir la dinde, sa mère ne pouvait plus tenir ce secret une seconde de plus.Tu as été adoptée ! Silence dans la pièce. Chérie, tu es sûre que c’est le bon moment. s'inquiéta son mari. Désolée, je ne pouvais pas garder ce secret plus longtemps! Mahira commença à s’agiter dans tous les sens en tenant fermement le gros couteau qui servait à couper la dinde. Mahira du calme, assieds-toi! ordonna sa mère. Que je me calme, tu veux que je me calme maman, enfin je ne sais plus si je peux t’appeler ainsi ! Mais oui, je suis quand-même ta mère, c’est moi qui t’ai élevé ! Qui sont mes parents ? Personne ne répondait.  Je vous ai demandé qui étaient mes parents ! On ne sait rien d’eux. On t’a trouvé dans la forêt, près de l’arbre que tu aimes tant,  le 1er novembre 1987. Tu étais dans un panier, et dedans on a trouvé un papier où il était écrit « Cette petite est le diable en personne». raconta le père de Mahira. Quoi ? Mais c’est quoi cette histoire débile ?Je te l’accorde que ça a l’air insensé, mais c’est vraiment comme ça que ça s’est passé. Et puis après, on a suivi les démarches habituelles pour t’adopter. Dès que l'on t'a vu dans ce panier, tu as été notre fille. Mahira soupira et ne voulait plus rien entendre, elle quitta la maison précipitamment, le couteau toujours entre les mains. Elle se réfugia dans l’endroit où elle se sentait vraiment chez elle : la forêt. Sa petite sœur, tout autant bouleversée que Mahira, avait elle-aussi quitté la maison pour la consoler en suppliant ses parents de ne pas la suivre, car Mahira n’avait certainement pas envie de leur parler. Mahira ! Mahira ! Finalement Lilly retrouva sa soeur devant ce fameux arbre. Elle s’approcha doucement de sa sœur.Je suis désolée Mahira! Je suis autant bouleversée que toi ! Moi non plus je n’étais pas au courant de cette histoire. Viens, on va s’asseoir dans un coin tranquille et on parle de ça tranquillement, d’accord ? Mais Mahira ne répondait pas, elle fixait de nouveau cet arbre. Lilly s’approcha encore de sa sœur. Mahira ! Tu ne m’as entendue ? Allez viens grande sœur. Tu n’es pas ma sœur! rétorqua Mahira sur un ton de méchanceté. Mais arrête de penser ça ! ça m’est égal que tu as été adoptée ! Tu restes ma sœur ma belle Mahira !Je ne suis pas Mahira! Quoi ? Qu’est-ce tu me racontes Mahira ! October se tourna vers sa sœur et poussa violemment Lilly. Je t’ai dit que je n’étais pas Mahira! Je m’appelle Ellen ! Si c’est une blague, elle n’est pas drôle ! Tu me fais peur Mahira! Et arrête d’agiter ce couteau dans tous les sens ! Mahira se précipita vers sa sœur…et là c’est le trou noir pour la jolie brune…
Elle se réveilla que quelques heures plus tard, allongée près de l’arbre où seize ans plus tôt, ses parents adoptifs l’avaient trouvé… La première chose qu’elle remarqua, c’était le couteau plein de sang, elle se redressa d’un bond. Puis, elle vit ses mains recouvert de sang et quelques mètres plus loin elle fait une macabre découverte : le corps de sa sœur avec la gorge ouverte. Lilly baignait dans son sang. Mahira prit le couteau et partie en courant. Elle s’arrêta essouflée, et essayait de se rappeler ce qu’il s’était passé, mais rien, c’était le trou noir. Elle ne savait plus quoi faire. Fallait-il qu’elle se dénonce ? Fallait-il qu’elle fuit ? Le premier reflexe qu’elle ait eu, c’était d’aller se laver la main, elle était tout proche de la rivière, alors elle commença à frotter de toutes ses forces pendant plusieurs minutes, elle nettoya aussi le couteau. D'ailleurs elle décida de garder le couteau avec elle, et aujourd'hui, il est toujours au fond de son tiroir de sa chambre près de son journal intime.  Elle se précipita chez elle, et ses parents n’eurent même pas le temps de la voir, qu’elle s’était déjà enfermée dans sa chambre. Ils frappaient à la porte en suppliant leur fille d’ouvrir, ils comprirent que quelque chose de grave s'était passé, mais leur fille resta dans sa chambre en pleurs. Quelques heures plus tard, le corps était découvert. La police alla annoncer la mauvaise nouvelle aux parents et ils en étaient effondrés. Comprenant que Mahira était certainement mêlée dans l'histoire, ils mentaient à la police en affirmant que Mahira n'avait pas quitté le domicile familial de toute la journée. Les semaines qui passèrent étaient difficiles, les parents de Mahira n'osaient plus regarder leur fille, ils ne pouvaient pas imaginer que leur fille soit coupable et pourtant, il y avait comme une évidence. Comme un malheur n'arriva jamais seul, les parents de Mahira moururent un mois après le décès de Lilly victimes d'un accident de voiture. Mahira avait été placée dans un foyer. Elle y resta jusqu'à ses 18 ans où elle décida de quitter Greenville pour recommencer à zéro. Elle a voyagé à travers tous les Etats-Unis, mais il y a quelques mois, elle a décidé de quitter le pays, de changer de continent et de s'installer à Victoria. Elle espère ainsi avoir laisser cette "Ellen" derrière et pouvoir vivre une tranquille et paisible... Mais pour une fille aussi dérangée que Mahira, n'est-ce pas mission impossible?